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Bonjour c'est Kometa, L'été se termine et votre revue fait sa rentrée avec un nouveau numéro aujourd'hui en librairie, et une question: «Qui aime encore les Etats-Unis?» Cette newsletter vous donne un avant-goût du sommaire et vous dévoile un extrait de la correspondance entre deux écrivains qui se sont écrits sans s’être encore jamais rencontrés : la française Hélène Gaudy, dont le nouveau roman, Archipels, vient d’être sélectionné pour le prix Goncourt, et le hongrois György Dragomán. Si vous avez raté nos séries d'été, elles sont à retrouver ici. Et si vous allez au bout de cette newsletter, on vous invite à boire des verres !
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Les États-Unis vus d’ailleurs
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À Téhéran, les mollahs essuient leurs pieds sur la bannière étoilée, quand certains d’entre eux envoient leurs enfants étudier chez «le grand Satan». Donald Trump, lui, voulait rendre l’Amérique plus grande. L’a-t-elle jamais été ? De la guerre froide à aujourd’hui, Kometa explore le mythe et les ambiguïtés de la puissance américaine à travers les mots et les images d’auteurs de pays en pleine transformation.
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Taylor Swift et mitraillettes, Balkanifornia et CIA.
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La journaliste franco-iranienne Delphine Minoui vous parlera de torture et de Taylor Swift, le soldat et écrivain ukrainien Artem Chapeye de Noam Chomsky et de l'hypocrisie du pacifisme occidental, Sacha Filipenko de la manière dont son grand-père l’a dénoncé aux autorités bélarusses, Jakuta Alikavazovic de la Californie des Balkans, l’écrivaine féministe Aya Mansour des fantômes de l’Irak… L'auteur palestinien Karim Kattan, lui, se remémore un road trip de jeunesse aux États-Unis, des souvenirs où la fascination et la répulsion ne sont jamais bien loin. Il y a dans leurs mots de la haine, de l’amour, des nuances.
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Dans la vie du dissident chinois Ai Weiwei
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Une longue discussion avec une grande voix de notre temps: Kometa part à la rencontre des intellectuels et des artistes qui donnent du sens à l'actualité. Le dissident chinois Ai Weiwei, aujourd'hui exilé au Portugal, porte un regard sans illusion sur le régime de Pékin comme sur les démocraties occidentales. Le journaliste Philippe Grangereau l'a rencontré.
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Des soirées punk à Wuhan, une nounou retrouvée, Romain Gary admiré
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Alexandre Labruffe, Elisa Shua Dusapin, Christophe Boltanski, Maria Pourchet, Elitza Gueorguieva, Bertrand Badie… Ils ont du talent et des histoires folles. On ne vous en dit pas plus: pour les découvrir, courez chez votre libraire ou abonnez-vous ici, via notre site.
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"Je m’adresse à votre avenir"
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A priori, Hélène Gaudy et György Dragomán n'avaient rien en commun. Elle écrit en français des récits très proches du réel (Archipels, éditions de l'Olivier). Il écrit en hongrois des romans et des nouvelles qui flirtent avec le merveilleux (Chœur des lions, Gallimard). Elle habite la banlieue de Paris, lui celle de Budapest. Elle a toujours vécu sous la Ve République, il a grandi en Hongrie communiste. Mais pour construire des ponts entre une partie et une autre de l'Europe, Kometa est allé chercher ce qui pouvait réunir ces deux écrivains dans une correspondance, publiée dans notre nouveau numéro. Des liens inattendus qu'ils évoqueront sur la scène des Correspondances de Manosque, le 28 septembre à 15h. Jusqu'à cette date, cette newsletter vous en propose un extrait chaque semaine. Si vous aimez, partagez !
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Cher György, J’espère que vous allez bien, là-bas, en Hongrie. Ici, près de Paris, tout le monde se plaint qu’il pleut, et qu’il fera bientôt trop chaud, au point de regretter la pluie. Je regarde l’eau tomber par la fenêtre. Les feuilles sont d’un vert sombre. Mon chat noir dort à mes côtés.
Je ne sais pas grand-chose de vous ni de la Hongrie. Peut-être que vous n’êtes même pas en Hongrie d’ailleurs. J’aime l’idée de lancer ainsi une lettre sans savoir ni où ni quand elle va atterrir. (...) La dernière fois que j’ai écrit à un inconnu, j’étais encore une enfant. J’adorais l’idée même de correspondance. Correspondre, ça veut aussi dire convenir. Être conforme. Je crois qu’enfant j’avais très envie de ça, d’être conforme. Et puisque j’étais fille unique, j’espérais toujours trouver un jumeau, une jumelle, quelque part. Comme je ne savais pas à qui écrire, je m’étais inscrite à une sorte de service qui mettait en lien des correspondants partout dans le monde. L’un de ceux que j’avais choisis vivait en Roumanie. Il m’avait envoyé une photo d’un groupe en costume traditionnel, jupes amples, chemises brodées, sans doute pour me donner une bonne image de son pays, pour correspondre, lui aussi. J’avais eu l’impression de me faire avoir. Je me doutais bien que plus personne ne s’habillait comme ça en Roumanie, surtout pas lui, qui devait avoir 11 ans à tout casser. Mais en même temps je l’aimais bien, cette image. Elle venait remplacer le vide qu’il y avait dans ma tête à la place du mot «Roumanie». La semaine prochaine, découvrez la réponse de György Dragomán. Cette correspondance est à lire en intégralité dans le 4e numéro de Kometa et sur notre site pour nos abonnés.
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« Viens chez moi, j'habite en Ukraine », l'épilogue
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Cet été, Serge Michel tentait de devenir propriétaire d'un petit appartement à Mykolaïv en Ukraine et nous le racontait dans notre série d'été désormais à retrouver en intégralité sur notre site. Aux dernières nouvelles, les documents de l'appartement n'étaient toujours pas en règle…
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Au lendemain de ce dîner raté, j’ai signé devant notaire une procuration à Anna, la traductrice assermentée qui m’avait accompagné dans les démarches officielles. Comme elle ne pouvait pas être à la fois mandataire et traductrice de l’acte, il a fallu trouver une autre interprète pour les dix minutes solennelles devant notaire. Celle-ci ayant laissé son diplôme au village, à une heure de Mykolaïv, il a fallu organiser une expédition en taxi pour pouvoir tout produire à temps. De justesse. Bref, la procuration a été signée, bardée de tampons et d’apostilles. Je suis rentré à Genève le cœur léger, par la même route: Odessa, puis Chisinau, où j’ai pris un avion de la compagnie polonaise qui a perdu mon sac contenant un kilo de lard et de saucisses, cadeau de Raïssa. Une semaine dans des hangars surchauffés à Varsovie ne leur ont pas réussi. Trois semaines après mon retour à Genève, j’ai reçu un message d’Anna: c’est fait, c’est signé, vous êtes propriétaire, félicitations! La bureaucratie post-soviétique a perdu, avec un lot de consolation: les impôts sur la transaction étaient un peu plus salés que prévu. A l’heure où j’écris ces lignes, Raïssa a franchi le camp de filtration russe et doit approcher de la frontière kazakhe, avec des sacs pleins de saucisses. Ces fameuses saucisses du sud de l’Ukraine qui étaient réputées dans toute l’Union soviétique, bien avant les tranchées et les drones.
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Rendez-vous le 6 à Lille...
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Demain, Haydée Sabéran, rédactrice en chef adjointe de Kometa, présentera le nouveau numéro en compagnie des auteurs Elitza Gueorguieva et Karim Kattan au Bazaar St So.
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...et le 12 à Paris!
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Le 12 septembre à 19h, la librairie ICI accueille le lancement parisien de notre nouveau numéro «Qui aime encore les États-Unis ?». Christophe Boltanski et Elitza Gueorguieva dévoileront les coulisses de leurs récits.
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Perception des États-Unis, regard sur les élections présidentielles à venir... à partir de la semaine prochaine, «A l'est du nouveau» offre un espace d'écriture pour les auteurs et photographes présents dans ce numéro 4. La semaine prochaine, l'écrivain palestinien Karim Kattan vous parlera de Star Trek, d'occupation de planète et de néocolonialisme...
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Née du choc du retour de la guerre sur le continent européen, Kometa raconte le monde partout où il bascule, de l’intérieur, à travers les regards de celles et ceux qui le vivent. La revue fête sa première année et grandit grâce à vous, en passant de 4 à 6 numéros par an en 2025. En vous abonnant, vous soutenez des autrices et des auteurs en résistance et un journalisme indépendant de qualité. Retrouvez tous les deux mois dans une belle revue papier des grands récits littéraires, des photos d’auteurs et des débats d'idées, et suivez-nous chaque semaine dans notre newsletter et chaque jour sur nos réseaux. Merci d'être à nos côtés!
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DEMAIN, 18H
ELITZA GUEORGUIEVA ET KARIM KATTAN À LILLE
Haydée Sabéran, rédactrice en chef adjointe, présente le nouveau numéro en compagnie des deux auteurs au Bazaar St So
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12 septembre
KOMETA À LA LIBRAIRIE ICI, PARIS
L'équipe de Kometa présente le numéro à la librairie ICI, 25 boulevard Poissonnière (Paris IIe)
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28 SEPTEMBRE, 15H
HÉLÈNE GAUDY ET GYÖRGY DRAGOMAN À MANOSQUE
Entre Paris et Budapest, les deux écrivains ont échangé des lettres pour le nouveau numéro de Kometa. Ils se rencontrent pour la première fois aux Correspondances de Manosque, au cours d'un dialogue animé par Pierre Benetti.
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29 septembre
Rencontre Kometa au Festival America
Le dimanche 29 septembre à 15h15, Kometa modère la rencontre "Ukraine, cette guerre qui est aussi la notre" avec Andreï Kourkhov et Florence Aubenas au Festival America. Un événement animé par notre rédactrice en chef Léna Mauger.
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