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Bonjour, c’est Kometa. Cette semaine, la Révolution iranienne a 45 ans et nos auteurs Nasim Vahabi, Mikhaïl Chichkine et François-Henri Désérable racontent ce qu’elle est devenue. 

Dans un récit inédit, l’écrivaine suisse Catherine Lovey nous raconte ses «Vingt-cinq missions discrètes dans la Russie martiale».

A la Gaîté Lyrique, photographie et poésie dialoguent dans l’exposition «Ukraine, vision(s)», dont Kometa est partenaire.

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Iran: De la révolution à la révolte

Une femme iranienne tient des ballons lors d'une fête d'anniversaire. Une photo prise depuis Bame Tehran, un point de vue situé au nord de la capitale du pays. Téhéran, 4 janvier 2020 | © Maryam Rahmanian

En exil en France, l’écrivaine iranienne Nasim Vahabi raconte son expérience de la censure et de l’exil. Le romancier russe Mikhaïl Chichkine a, lui aussi, fait les frais de la censure en Russie et en Iran. À l’initiative de Kometa, les deux écrivains ont entamé une correspondance, avec en toile de fond une question: la littérature peut-elle s'opposer à un régime brutal? Leurs lettres racontent les absurdités du contrôle d’Etat et leurs astuces pour y échapper. 

À lire dans notre 2e numéro et sur notre site: la lettre de Mikhaïl Chichkine et la réponse de Nasim Vahabi. Et à suivre dès demain, la suite de cette correspondance inédite.

Notre «Petite histoire d’un grand livre» se déroule aussi en Iran. En 2022, l’écrivain français François-Henri Désérable prépare son livre L'Usure d'un monde (Gallimard, 2023). Alors que tout le pays se soulève, il découvre un livre qui raconte justement les origines du régime des mollahs: dans Le Shah, le grand reporter polonais Ryszard Kapuściński retrace le renversement du régime de Mohammad Reza Pahlavi et la proclamation de la République Islamique.

Au fil de sa lecture, François-Henri Désérable est troublé par les échos entre la révolution de 1979 et la révolte de 2022: «ça n’est pas la chronique d’une révolution advenue quarante-trois ans plus tôt que j’avais l’impression d’avoir sous les yeux, non, c’était celle de l’Iran d’aujourd’hui, à la différence que les opprimés d’hier étaient passés du côté des oppresseurs». Une double lecture du passé et du présent, sur notre site et dans le n°1 de Kometa.


Catherine Lovey, «Vingt-cinq missions discrètes dans la Russie martiale»

Pour Kometa, l’écrivaine suisse Catherine Lovey est retournée dans ce pays afin d’accomplir de petits gestes symboliques pour ses amis exilés. Occasion de voir de ses propres yeux comment les Russes ordinaires tentent de respirer sous la chape de plomb imposée par Poutine et son régime. Ne pas se fier aux apparences, se méfier de tout, se cacher pour parler: ce récit en trois épisodes raconte la peur de la dictature, mais aussi la joie des rencontres. Le premier chapitre est en accès libre, les suivants bientôt en ligne.


Photo-Focus: Ukraine, vision(s)

Du 9 février au 9 juin, photographie documentaire et littérature en résistance se mêlent dans «Ukraine, vision(s)», une exposition en accès libre à la Gaîté Lyrique (Paris IIIe), avec le soutien de l'Institut ukrainien en France et dont Kometa est partenaire. L’agence de photographes MYOP invite les écrivain·e·s du PEN Ukraine à un dialogue entre textes et images. Ici en avant-première, celui de la photoreporter Laurence Geai et de la poétesse ukrainienne Kateryna Babkina. 

Nord-Est de Kyiv, Ukraine, 2 mai 2022 © Laurence Geai / MYOP

Parfois les mots manquent pour expliquer, même si tout est clair sans parler :

Simplement, un jour, la mort a déployé ses ailes au-dessus de lui,

Lui, le timonier du feu qui veille sur la quiétude de tes nuits,

Conduit cette mort entre les murs et essaye de l’éviter pour lui.

Et c’est ainsi que le fil de la vie se tisse et les heures d’attente s’entremêlent en jours.

Après l’hiver, tu auras de nouveaux des taches de rousseur sur le corps,

Et la nuit tu suffoqueras d’air comme de fleurs blanches suffoquent les cités,

Et chaque fois avant de le rencontrer, tu auras l’impression de réapprendre à marcher et à parler,

Même si les nuits les plus sombres, la miséricorde divine pare-feu luit au-dessus de lui,

Même si les anges relèvent la garde, devenant protecteurs de son repos éphémère –

Personne ne peut rien promettre à personne sur cette terre.

Mais l’amour ne demande pas l’aumône et ne repose pas sur le hasard.

Sur la neige, les baies rouges de houx, les vois-tu, on dirait des gouttes de sang.

A propos de Kometa

À l’origine de Kometa, une envie: comprendre le monde en allant voir là où il bouge. On ironise parfois sur ces Américains qui ne savent pas placer Paris ou Bruxelles sur une carte d’Europe, mais l’invasion russe de l'Ukraine a révélé notre méconnaissance d’une partie entière de notre continent.

Tous les trois mois dans une belle revue papier de 208 pages, chaque semaine dans ses newsletters et tous les jours sur son site, Kometa propose des grands récits littéraires, des photos d’auteurs et des débats d'idées pour saisir ce que nous n’avons pas vu se lever à l’Est. En révéler la richesse, les talents et l’incroyable complexité.

L'agenda

Ce soir à 19h

Rencontre avec Kometa au Théâtre de Vidy, Lausanne

Grand Débat animé par Serge Michel autour de notre 2e numéro, avec les écrivain·e·s Alieh Altai (Iran), Mikhaïl Chichkine (Russie), Salomé Kiner (Suisse), Sacha Filipenko (Bélarus) ainsi que les historien·ne·s Vira Ostapchuk (Ukraine) et Georges Nivat (France). En partenariat avec les librairies Payot, les éditions Noir sur Blanc et le Théâtre de Vidy.


Du 9 février au 9 juin

«Ukraine, vision(s)» à la Gaîté Lyrique

L'agence de photographie MYOP dialogue avec six auteurs et autrices membres de PEN Ukraine. Photographies et textes se mêlent pour inventer un art documentaire et poétique de la résistance et former une œuvre collective.


22 février

Soirée d'échanges à la Gaîté Lyrique avec Kometa

Dans le cadre de la saison EU.TOPIA, dont Kometa est partenaire, Haydée Sabéran, rédactrice en chef adjointe de notre revue, interviendra lors de la table ronde «Ukraine : vie culturelle, deux ans après». Un événement organisée à la Gaîté Lyrique par le média We are Europe.


Du 8 au 17 mars

Kometa au Festival FIFDH à Genève

Au Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève, deux débats animés par Serge Michel sur l'Iran et sur le Bélarus. Programme à suivre très prochainement.

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