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Bonjour c'est Kometa. Dans deux semaines, notre 2e numéro sera chez votre libraire. Le sujet? «Liaisons Dangereuses», des histoires de pays et de cœurs brisés, d'amis et d'ennemis, de réconciliations parfois possibles. Découvrez ici le sommaire.

Liaisons dangereuses, les Russes d'Israël doivent y songer. Voilà une communauté prise entre deux guerres, celle de Poutine et celle de Netanyahou. Le journaliste Lucas Menget est allé à leur rencontre et rapporte des témoignages saisissants. Son premier chapitre est ici, en libre accès.

Les éditions précédentes de cette newsletter sont accessibles ici. Pour ne pas rater la sortie de notre prochain numéro le 24 janvier ni les suivants, commandez-le en ligne ou abonnez-vous! Et si vous appréciez, partagez cet email à vos proches.


Les «Russes» d'Israël, pris entre deux guerres

Librairie russe dans les rues d'Arad, Israël | © Brewbooks

Qu'ils soient de Russie ou non, en Israël, on appelle «Russes» les juifs originaires de l’ex-Union soviétique. Ces «Russes israéliens» ou «Russes d’Israël» sont les héritiers des «refuzniks», qui se battaient pour les droits humains, contre le totalitarisme et le Goulag; mais aujourd’hui, ils votent massivement à droite voire à l’extrême droite et soutiennent souvent la politique du pire à Gaza.

L’Union soviétique leur a longtemps refusé la migration autorisée aux juifs du monde entier, tandis que sur place, ils servaient surtout à concurrencer le poids démographique des Arabes israéliens. La plupart connaissaient mal le judaïsme et ne savaient pas vraiment où ils mettaient les pieds. Désormais, leur nombre (un million et demi de personnes, près de 10% de la population) en fait la première communauté d’Israël. Faisant et défaisant les coalitions, ils ont gagné une influence centrale dans la vie politique du pays et contribué à porter au pouvoir Benjamin Netanyahou. Nombre d’entre eux sont anti-Arabes, loin des idéaux démocratiques qui les animaient en URSS.

L’histoire des Russes d’Israël se poursuit dans le double contexte de la guerre en Ukraine et à Gaza. L’invasion du 24 février 2022 a fait venir en masse de nouveaux immigrants, s’ajoutant aux générations qui s’étaient succédé depuis le desserrement de la politique migratoire de l’URSS, dans les années 1980. Mais une autre date a bouleversé la vie de ces juifs qui avaient, eux aussi, fui vers Israël.

Le 7 octobre 2023, le Hamas massacre 1200 civils israéliens, suivis jusqu’à aujourd’hui par trois mois de bombardements intensifs et de blocus presque total de la bande de Gaza. Fuyant une guerre, les Russes d’Israël sont tombés dans une autre. Pour eux, les deux guerres tissent un fil tendu entre leurs deux mondes, deux histoires, un fil qui menace sans cesse de rompre. Certains tentent d’oublier de trop lourds questionnements. D’autres y cherchent au contraire une définition de leur identité. D’autres encore sont plus va-t-en-guerre que les faucons israéliens. Rares sont ceux qui s’insurgent contre la politique du pire menée par leur nouvelle patrie.

Comment vit-on entre deux guerres? Pour le comprendre, le journaliste Lucas Menget est allé à la rencontre de ces Russes d'Israël et raconte leur vie et leur point de vue dans Kometa. Il revient de Tel Aviv et Jérusalem avec six portraits.

On y rencontre Micha, un étudiant venu vivre sa religion dans la foulée de la guerre en Ukraine. Kirill, qui vit en Israël depuis 1999 et déprime devant les infos. Les coiffeuses «cool» Anna et Moriya, qui craignent pour leur famille en Russie. Timur, qui fuit la conscription russe, mais s’engage dans l'armée israélienne. Et Ludmila, une déplacée du nord du pays.

Autant de vies prises entre deux guerres, racontées en quatre épisodes sur Kometa. Découvrez le premier en libre accès. Pour lire la suite, vous pouvez vous abonner et bénéficier d'un tarif avantageux.


Le sommaire du numéro 2

A la rédaction, on vient de recevoir les premiers exemplaires de notre 2e numéro: 208 pages de récits et de photographies d'auteurs, d'entretiens, de correspondances et de cartes, prêtes à arriver chez vous.

Découvrez une partie du sommaire des «Liaisons dangereuses».

Avec des grands récits et des photographies d’auteurs, des entretiens et des perspectives, des correspondances, des cartes, Kometa explore des liens qui révèlent les multiples strates formées par le présent et le passé. Et qui dessinent des lignes de faille et des pointes d'espoir.

Dans un grand entretien, l'historien américain Timothy Snyder, spécialiste de l'Europe centrale et de la Shoah, met en garde contre le risque de bégaiements de l’Histoire et analyse la dérive antisémite de Vladimir Poutine à l’aune du drame de Gaza.

Dans nos récits au long cours, l'écrivain Emmanuel Carrère rencontre les Ukrainiens pour questionner leur rapport avec l'ennemi. À partir de l'histoire d'amour de sa mère, la romancière Salomé Kiner se demande comment continuer à aimer la langue russe avec elle. Tandis que l'écrivain polonais Witold Szabłowski repart sur les traces d'un sauvetage en 1943, dont le souvenir perdure aujourd'hui.

Les correspondances de Kometa se poursuivent. Comment sauver un livre des griffes de la censure? La langue peut-elle survivre à l'exil? Face à la haine, que peut la littérature? se demandent Nasim Vahabi, romancière iranienne, et Mikhaïl Chichkine, écrivain russe.

Et comment construire son meilleur ennemi? Notre rubrique «Perspectives» croise les regards de la sociologue Anna Colin Lebedev (membre aussi de notre comité consultatif) de la politiste Aude Merlin, de l’anthropologue Véronique Nahoum-Grappe, de l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau et du cinéaste iranien Mehran Tamadon.

Enfin, dans «Je vous écris de...», des journalistes, des écrivains, des photographes, des militants racontent de l'intérieur les changements du monde, de Berlin à Jalalabad, de Beyrouth à Taïwan et Vienne, et jusqu'au Mordor.

La semaine prochaine, découvrez la suite de ce numéro que vous pouvez d'ores et déjà commander.

«Liaisons dangereuses», notre numéro 2, tout juste arrivé dans nos bureaux | © Kometa

A propos de Kometa

À l’origine de Kometa, une envie: comprendre le monde en allant voir là où il bouge. On ironise parfois sur ces Américains qui ne savent pas placer Paris ou Bruxelles sur une carte d’Europe, mais l’invasion russe de l'Ukraine a révélé notre méconnaissance d’une partie entière de notre continent.

Tous les trois mois dans une belle revue papier de 208 pages, chaque semaine dans ses newsletters et tous les jours sur son site, Kometa propose des grands récits littéraires, des photos d’auteurs et des débats d'idées pour saisir ce que nous n’avons pas vu se lever à l’Est. En révéler la richesse, les talents et l’incroyable complexité.

L'agenda

17 janvier, 19h

Lancement de Kometa n°2

Rencontrez la rédaction de Kometa et découvrez notre 2e numéro au bar Le 61, 61 rue de l'Ourcq, Paris XIXe


25 janvier, 20h

Soirée «Liaisons dangereuses»

La rédaction et les auteurs présentent le numéro 2 à la librairie Le Comptoir des Mots, 239 Rue des Pyrénées, Paris XXe


8 février 2024, 19h

Rencontre avec Kometa au Théâtre de Vidy à Lausanne

Nos auteurs et autrices racontent leur travail et débattent. Avec notamment Salomé Kiner, Mikhaïl Chichkine et Sacha Filipenko. En partenariat avec les librairies Payot, les éditions Noir sur Blanc et le Théâtre de Vidy. Programme précis à venir. Pour être tenu informé, écrivez-nous à contact@kometarevue.com

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