Le pouvoir politique du pays où je suis née, la Turquie, essaie de m’intimider, de m’enfermer, voire de me détruire. Pourquoi? Parce que j’écris sur les mécanismes des pouvoirs nationalistes, sexistes, militaristes et que j’agis pour les libertés.
Depuis plus de 26 ans, je fais face à l’acharnement d’un procès kafkaïen, à l'irrationalité, et je refuse de m'y habituer. Depuis 2012, je vis en France où je suis une citoyenne engagée dans de multiples luttes sociales.
Parmi mes nouveaux concitoyens, les 12 millions d’électeurs de l’extrême droite pensent sans doute qu’ils n’ont rien à voir avec le fascisme turc. Et pourtant. Le pétainisme n’est pas si vieux que ça.
A partir de toutes mes expériences, je conseille à toutes et tous les antifascistes de ne pas rester sur la défensive, mais dans l’offensive créative. Le pire serait de faire profil bas et de renoncer ainsi à nos libertés. Nous devons repousser nos limites, nous libérer de plus en plus: en réfléchissant, en s’exprimant, en créant, en aimant, en vivant, en agissant…
Dans le numéro en cours de Kometa, je raconte comment j’ai dû moi-même me défaire de l’idéologie nationaliste et xénophobe de l’Etat turc: et ça, tous les fascistes du monde entier l’ont en commun.
Ce grand entretien avec l'écrivaine Valérie Manteau est à découvrir en librairie et sur notre site