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Une question, plusieurs réponses: c'est la rubrique «Perspectives» de Kometa, dans chaque numéro. «Comment construire son meilleur ennemi?» c'est la question du n°2, «Liaisons dangereuses».

  • Dans cette série désormais en ligne, trois historiens, deux politologues, une anthropologue et un cinéaste croisent leurs regards

  • Kometa sait faire des pas de côté: la photographie de la semaine nous emmène à l'est de l'Afrique

  • Et comme toujours, retrouvez la recommandation de la rédaction: un road trip familial en Bosnie-Herzégovine

«A l’Est du Nouveau», la newsletter de Kometa avec des récits et des photos, chaque jeudi dans votre boîte mail. 

Les précédentes éditions sont ici. N'hésitez pas à partager!

Pierre et Silouane de Kometa


Un ennemi, et un bon

Image tirée du film «Iranien» de Mehran Tamadon | © Visions du Réel/Films 2014/Etat d'Esprit/M.Tamadon

De la guerre en Ukraine à celle à Gaza, les conflits s'accompagnent de figures d'ennemis bien construites. Après «La Russie est-elle impérialiste?», notre 2e numéro se demande «Comment construire son meilleur ennemi?».

Le réalisateur iranien Mehran Tamadon explique pourquoi il dialogue avec les mollahs et miliciens de la République islamique. L'anthropologue Véronique Nahoum-Grappe revient sur le retournement des liens parmi les populations d'ex-Yougoslavie. Les politologues Anna Colin Lebedev et Aude Merlin se penchent sur l’attitude coloniale de la Russie vis-à-vis des Ukrainiens et des Tchétchènes. Quant à l'historien Stéphane Audoin-Rouzeau, il revient vers la guerre de 14-18 pour étudier le processus d'animalisation de l'ennemi.

À cette série s'ajoutent deux entretiens inédits: avec la politiste Stéphanie Latte Abdallah, qui répond (entre autres) à la question: «Le Hamas est-il un "bon ennemi" pour Israël? Et inversement?». Et avec l'historien Balázs Ablonczy, qui observe la transformation des relations Hongrie-Russie à la lumière de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale.

Les Perspectives de Kometa: plusieurs regards pour comprendre et faire comprendre un monde en mouvement.


Kometa n°3 en approche

Au cœur du prochain numéro de Kometa? «Fabriquer l'oubli». Les régimes autoritaires manipulent le passé et travestissent la mémoire. Alors que plus de moitié de la population mondiale vit sous une dictature, les autrices et auteurs de Kometa racontent les mécanismes de cette fabrique. Et si la mémoire était une résistance?

Vous pouvez dès à présent précommander notre 3e numéro ou le recevoir en vous abonnant


La photographie de la semaine

Sylvina et sa fille Marianne, Kigali | © Jonathan Torgovnik

Ce printemps, le Rwanda commémore le 30e anniversaire du génocide des Tutsi: plus d'un million de victimes, assassinées en une centaine de jours entre avril et juillet 1994. A travers le pays, on continue d'inhumer les corps, quand on a pu les retrouver. Mais d'autres corps vivants portent les stigmates de l'extermination: ceux des nombreuses femmes violées pendant les massacres. On estime que près de 20 000 enfants en sont nés.

Douze ans après le génocide, le photographe israélien Jonathan Torgovnik, installé en Afrique du Sud, est allé à leur rencontre. Il en a tiré le livre Intended Consequences: Rwandan Children Born of Rape (Aperture, 2009).

A Kimironko, quartier de Kigali connu pour son grand marché, il a rencontré Sylvina et sa fille Marianne. Il choisit de les faire poser entourées d'icônes. Une Vierge à l'enfant les sépare. Au-dessus d'elles, une autre image religieuse côtoie un paysage de savane, avec zèbres et antilopes.

Comme ces deux regards face objectif, la photographie trouble nos représentations toutes-faites. Loin de la maternité biblique, loin de l'Afrique exotique, Marianne, âgée de 11 ans, est née du viol de sa mère. Un trouble qui vient aussi des paroles de Sylvana, désarmantes d'amour: «Marianne est ma vie. Je ne regrette pas le passé parce que je l’aurai aussi longtemps que je serai sur cette terre». 

Cette photographie de Jonathan Torgovnik accompagne les «Perspectives» du 2e numéro de Kometa, en librairie, sur commande et abonnement


La recommandation Kometa 

Notre responsable des partenariats, Alice Deasy, vous fait découvrir le roman Dans le fossé de l'écrivaine bosnienne Sladjana Nina Perković

«Les enterrements sont avant tout un événement mondain». Cette phrase donne le ton d'un récit épique, où des personnages aussi fêlés et ubuesques les uns que les autres n’ont rien à envier aux stars qui défilent sur les tapis rouges.

Pour l’enterrement de la tante Stana (qui s’est étouffée avec un blanc de poulet), Dans le fossé nous embarque dans un road trip Bosniaque teinté d’absurdité. Dans un «trou du cul du monde» vos compagnons de voyage seront l’oncle Radomir, veuf inconsolable qui tente vainement de se pendre dans les toilettes; le tonton Loir, pendu à sa bouteille de rakija; la féroce tante Mileva; la cousine Mimi, pimpante star de la télé bosniaque; et la «popesse», fausse dévote aux yeux révolver. En fil rouge du récit, une obsession des personnages pour l’héritage de la tante Stana.

Ce premier livre de la journaliste et désormais romancière Sladjana Nina Perkovic révèle une Bosnie d’après-guerre minée par le manque de perspectives, le tout couvert d’un humour noir assumé.

Sladjana Nina Perkovic, Dans le fossé. Traduit du serbo-croate par Chloé Billon. Zulma, 272 p., 22€


A lire ce week end

«Petite histoire d’un grand livre» par Pierre Haski. Dans son roman L'Hiver de la grande solitude (1973), Ismaïl Kadaré fait dialoguer le despote Enver Hoxha avec Nikita Khrouchtchev, n°1 de l’URSS. Un dialogue fou où tout est vrai, nous révèle Pierre Haski, parti sur les traces du grand écrivain albanais.

A propos de Kometa

À l’origine de Kometa, une envie: comprendre le monde en allant voir là où il bouge. On ironise parfois sur ces Américains qui ne savent pas placer Paris ou Bruxelles sur une carte d’Europe, mais l’invasion russe de l'Ukraine a révélé notre méconnaissance d’une partie entière de notre continent.

Tous les trois mois dans une belle revue papier de 208 pages, chaque semaine dans ses newsletters et tous les jours sur son site, Kometa propose des grands récits littéraires, des photos d’auteurs et des débats d'idées pour saisir ce que nous n’avons pas vu se lever à l’Est. En révéler la richesse, les talents et l’incroyable complexité.

L'agenda

18-20 mai

Festival Étonnants Voyageurs, Saint-Malo

Kometa est partenaire du festival Etonnants Voyageurs. Avec notamment l’écrivain ukrainien Artem Chapeye, que vous avez pu lire sur notre site, ou Elitza Gueorguieva, que vous lirez dans le n°3. Pour réserver vos places:


22 mai

Rencontre au café Format Poche, Lille

Haydée Sabéran, rédactrice en chef adjointe, présente Kometa au café Format Poche, en plein cœur de la bibliothèque de Sciences Po Lille. Plus d’informations à venir!


24 mai

Lancement du n°3

La Gaîté Lyrique accueille Kometa pour le lancement de notre 3e numéro, en présence de ses auteurs et autrices. Programme plus précis à venir!


25-26 mai

Festival Oh les beaux jours !, Marseille

Kometa est partenaire du festival Oh les beaux jours! Venez écouter l'écrivaine Elitza Gueorguieva et le romancier Sergueï Shikalov, dans une rencontre animée par Pierre Benetti, rédacteur en chef Web. Entrée libre et sans réservation


5 juin

«Fabriquer l'oubli» en librairie

Notre 3e numéro «Fabriquer l’oubli» sera en librairie le 5 juin. Vous pouvez d'ores et déjà le pré-commander

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