Cette email est un email de kometa
Logo kometa de couleur noire

Bonjour, c’est Kometa. Grande nouvelle, notre 2e numéro, «Liaisons dangereuses», est disponible depuis hier chez votre libraire! Vous pouvez le commander ici.

Dans ce numéro, l’écrivaine libanaise Dominique Eddé écrit une lettre vibrante, où elle fait l’effort de penser la paix. Son texte, rédigé avant la guerre à Gaza, prend un nouveau sens à l’aune des violences qui se succèdent depuis quatre mois.

Pour évoquer les liaisons dangereuses entre la guerre en Ukraine et la Seconde guerre mondiale, l’historien américain Timothy Snyder, spécialiste du nazisme et du stalinisme, nous a accordé un grand entretien. À retrouver en trois parties sur notre site, la première en accès libre, les suivantes réservées à nos abonnés.

Retrouvez ici les éditions précédentes de cette newsletter. Pour recevoir notre numéro (et les suivants!), précommandez en ligne ou abonnez-vous. Et si vous appréciez, partagez cette newsletter autour de vous.


Une lettre restée sans réponse

Hoping. Liban, Beyrouth, 2009 | © It is Elsa

C’est l’histoire d’une lettre qui aurait pu rester lettre morte.

Après le terrible séisme qui, en février 2023, frappe la Turquie et la Syrie, un ami prend des nouvelles de Dominique Eddé, qui vit au Liban voisin. Romancière, essayiste, autrice d’une biographie de son ami Edward Said (éditions La Fabrique, 2017), elle est une figure de la vie intellectuelle libanaise. Elle répond, en racontant la succession d'épisodes violents accumulés dans la région. Et notamment la marque laissée dans le pays par l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.

«Vous me demandez si j’ai quelque chose à dire. Je ne sais pas. La terre a tremblé au Liban sans faire de victimes. Nous avons assisté, tétanisés, à l’effondrement des vies et des maisons à nos frontières. Nombreux sont les Libanais qui ont cru, un instant, à un second 4 août. Sommés, dans cette partie du monde, de penser l’impensable, jour après jour, nos cerveaux craquent. Je ne compte plus sur le mien que par moments.»

Mais cette brève correspondance continue. L’ami ne répond pas. Que signifie un tel silence? Dominique Eddé nous l’explique aujourd’hui: «Je peux comprendre. Il était encore trop tôt pour dire qu’il était trop tard.»

Et l’histoire de cette lettre ne s’arrête pas là. Quand, à l’automne 2023, Kometa lui a demandé de participer à notre rubrique «Je vous écris de», Dominique Eddé (dont le premier livre, en 1989, s’appelait Lettre posthume) a immédiatement proposé cette lettre, qui datait pourtant de plusieurs mois. L’ami n’avait toujours pas répondu. Mais entre-temps, ce que l’écrivaine lui disait prenait un tout nouveau sens. «L’horreur à laquelle nous assistons impuissants depuis le 7 octobre en Israël et à Gaza me fait penser qu’elle se lira mieux aujourd’hui qu’hier.» 

Comment penser encore la possibilité de la paix dans une région dont les habitants sont «sommés de penser l’impensable»? Où trouver l’énergie de cet effort, après bientôt quatre mois de massacres et de bombardements, après un siècle de conflits sur une même terre? Comment encore rêver, de Tel Aviv à Ramallah, de Jérusalem à Tripoli, à une fédération d'Etats qui serait «un espace d’ouverture et d’échange où les individus toutes communautés confondues, seraient d’abord des citoyens égaux»? Pour Dominique Eddé, «quand tout a échoué, l'utopie est la seule issue».

Si l’on croit encore à la paix, cette missive ne devrait pas rester lettre morte, ni sans réponse. Elle est à lire en ligne et dans notre 2e numéro.


«Le stéréotype occidental serait de dire que les Ukrainiens ont toujours détesté les Russes»

Fresque murale de l'artiste polonais Tuse à Gdansk, 2022 | © DR

Ses livres, traduits dans le monde entier, sont de véritables best-sellers en Ukraine, où il est accueilli à bras ouverts par le président Zelensky. Il n'a pas hésité à recueillir près de 1,2 million de dollars pour financer un système anti-drone. Son cours sur l’histoire ukrainienne à l'université de Yale recueille des centaines de milliers de vues sur YouTube.

Depuis son livre Terre de sang. L’Europe entre Hitler et Staline (traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat, Gallimard, 2012), Timothy Snyder est reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes de la Shoah et des crimes soviétiques en Europe centrale. En partant des territoires séparant l'URSS de Staline et l'Allemagne de Hitler, il montrait les liens entre leurs politiques de violence et d'exploitation. En 2017, dans De la tyrannie. Vingt leçons du XXème siècle (Gallimard), il proposait des pistes pour préserver les libertés au lendemain de l’élection de Trump.

Dans son dernier livre traduit en français, La Route pour la servitude, Russie-Europe-Amérique (traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat et Aude de Saint-Loup, Gallimard, 2023), l'historien tente de comprendre comment la Russie, en dix ans, s'est profondément transformée sous l'œil indifférent, voire complice, des Occidentaux. Selon lui, la Russie de Poutine est devenue une autocratie corrompue, tournée vers le néofascisme pour retrouver sa gloire impériale.

Mais c'est sur un aspect particulier de la Russie poutinienne qu'il insiste dans le grand entretien qu'il a accordé à Kometa. Avec Serge Michel et Lena Mauger, l'historien observe les liens entre le conflit en Ukraine, la mémoire de la Seconde guerre mondiale et la nouvelle guerre israélienne à Gaza. Dans la première partie de cet entretien, en libre-accès, il insiste sur les manipulations de l’histoire et les étonnantes similarités entre l’invasion russe de 2022 et l’invasion nazie de 1941. Dans la deuxième partie, à retrouver également sur notre site, il s'interroge sur la relation de l'URSS et de Poutine avec l'antisémitisme. À venir, une troisième partie où Timothy Snyder estime que «la Russie a donné à l'Occident un avenir qu'il n'aurait pas eu autrement».

Un entretien à retrouver dans notre deuxième numéro, en librairie depuis hier.


Kometa n°2 en librairie

«Liaisons dangereuses» dans les rayons de la libraire Le Comptoir des Mots | © Le Comptoir des Mots

Rejoignez-nous ce jeudi à 20h à la librairie parisienne Le Comptoir des Mots pour présenter (et fêter) notre 2e numéro, «Liaisons dangereuses».

Au programme, échange avec le journaliste Pierre Haski, qui signe la «Petite histoire d'un grand livre», la romancière franco-iranienne Nasim Vahabi, qui participe à notre rubrique «Correspondances», ainsi que l'équipe de Kometa.

A propos de Kometa

À l’origine de Kometa, une envie: comprendre le monde en allant voir là où il bouge. On ironise parfois sur ces Américains qui ne savent pas placer Paris ou Bruxelles sur une carte d’Europe, mais l’invasion russe de l'Ukraine a révélé notre méconnaissance d’une partie entière de notre continent.

Tous les trois mois dans une belle revue papier de 208 pages, chaque semaine dans ses newsletters et tous les jours sur son site, Kometa propose des grands récits littéraires, des photos d’auteurs et des débats d'idées pour saisir ce que nous n’avons pas vu se lever à l’Est. En révéler la richesse, les talents et l’incroyable complexité.

L'agenda

23 janvier

Le nouveau livre de Pierre Haski

Notre auteur Pierre Haski vient de publier son nouveau livre «Une terre doublement promise - Israël-Palestine, un siècle de conflit» (Ed. Stock). Le journaliste s’appuie sur plus de 40 ans de fréquentation de cette région du monde pour comprendre cette tragédie qui se déroule sous nos yeux.


Ce soir, 20h

Rencontre avec nos auteurs Pierre Haski et Nasim Vahabi au Comptoir des mots, Paris

Soirée débat autour de Kometa n°2 à la librairie le Comptoir des Mots en présence du journaliste Pierre Haski, de l'écrivaine iranienne Nasim Vahabi et de la rédaction de Kometa. Inscription conseillée.


Du 26 janvier au 23 mars

Exposition de nos photographes Elena Subach et Sasha Kurmaz à Bruxelles

Elena Subach, photographe ukrainienne dont les images ont illustré notre récit «Un soldat Russe dort dans ma maison», et Sasha Kurmaz dont le travail documente les traces de la guerre en Ukraine, exposent prochainement leurs photographies au Hangar à Bruxelles. L'exposition «Generations of Resilience» s'inscrit dans le cadre du PhotoBrussels Festival et réunit les images de 22 photographes ukrainiens et ukrainiennes.


8 février

Rencontre avec Kometa au théâtre de Vidy, à Lausanne

Nos auteurs et autrices racontent leur travail et débattent autour des «Liaisons dangereuses». Avec notamment l'écrivain russe Mikhaïl Chichkine, la romancière franco-russe Salomé Kiner, l'écrivain bélarusse Sacha Filipenko et l'iranienne Aliyeh Ataei. En partenariat avec les librairies Payot, les éditions Noir sur Blanc et le Théâtre de Vidy. Pour vous inscrire, suivez le lien «En savoir plus».

Recommandez Kometa
à vos amis

Partager sur les réseaux sociaux

Suivez chaque semaine
le développement de Kometa

Logo kometa de couleur noire

8 rue Saint Marc, 75002 Paris

icon facebook icon linkedin icon twitter icon instagram

Vous souhaitez nous contacter, contact@kometarevue.com.

©Copyright 2023 Kometa

Se désinscrire