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«Que ça te plaise ou non, ma jolie, faudra supporter.» 

Ainsi s’adressait Vladimir Poutine à l’Ukraine avant l’invasion à grande échelle. L’argot mafieux parle à tous les masculinistes au pouvoir.

À force d’être martelés par ceux qui nous dirigent, ces discours stéréotypés et orduriers produisent de nouvelles normes. Les analystes politiques appellent ça la «fenêtre d’Overton». Le principe est le suivant : en lançant une controverse outrancière, on crée une surexposition dans les médias et un biais de disponibilité. Ce qui était inadmissible devient peu à peu acceptable, même pour certaines femmes. De fait, partout où la démocratie recule aujourd’hui, les droits des femmes reculent d’autant. 


Au sommaire de notre nouveau numéro

Des Iraniennes chantent à la barbe des mollahs, des Afghanes courageuses marchent sans voile dans la rue, une Russe colle des étiquettes contre la guerre de Poutine; des Polonaises, des Hongroises, des Italiennes, des Américaines crient leur droit à l’avortement. Ensemble, elles féminisent le titre du best‑seller de l’activiste serbe Srđja Popović, fondateur du mouvement Otpor («Résistance», en serbe) qui a contribué à la chute de Milošević en 2000: Comment faire tomber un dictateur quand on est seules, toutes petites, et sans armes. Laure Adler, journaliste, essayiste, femme de radio et de télévision, est la marraine de ce numéro, dans lequel des voix du monde entier nous alertent sur notre torpeur.

TEMPS FORTS

• «Le ciel est encore là»: une tribune de Laure Adler.

• Un texte inédit de Maylis de Kerangal, sur les iraniennes en lutte.

• Un grand entretien avec Michelle Perrot, historienne des femmes.

• Les premiers jours de Donald Trump, par la romancière Siri Hustvedt.

• Une correspondance entre Rami Abou Jamous à Gaza, et Dominique Eddé à Beyrouth.

• Un reportage de Delphine Minoui en Syrie, sur les traces de la bibliothèque clandestine de Daraya.

• La lettre d’exil du soudanais Ahmed Elzobier, de la Fédération internationale des droits humains, partenaire de Kometa.

• Le portrait de Sacha Skotchilenko, emprisonnée par Poutine, par Manon Loizeau.

• Une rencontre avec l’écrivain israélien Etgar Keret.


«Derrière votre destin se joue le destin du monde»

Le journaliste palestinien Rami Abou Jamous vit avec sa famille à Gaza. Son journal de bord sous les bombes israéliennes pour le site Orient XXI lui a valu trois prix Bayeux pour les reporters de guerre. Après une correspondance dans notre précédent numéro avec l’écrivain juif libanais Sélim Nassib, le dialogue se poursuit avec une autre grande voix du Liban, la romancière et essayiste Dominique Eddé: «Je pense à vous et vous embrasse comme si nous nous connaissions.»


«Les hommes n'ont pas peur des femmes, mais du pouvoir des femmes»

Trump, Poutine, Orbán : que cache leur obsession de soumettre l’autre moitié de l’humanité ? Michelle Perrot, historienne des femmes, s’inquiète des menaces qui pèsent sur les femmes et leur intimité.

Avec les images du Polonais Rafał Milach de l’agence Magnum, sur la lutte de ses compatriotes en faveur de l’avortement.


Hard January

Il est misogyne, raciste, haineux, brutal. Il a voulu renverser le résultat d’une élection, et pourtant les États-Unis l’ont réélu. Siri Hustvedt, écrivaine américaine, tient le journal de bord des premiers jours du retour de Trump à la tête de la première puissance du monde.

Avec les images de Mahka Eslami. Photographe iranienne installée entre Paris et New York, elle a passé du temps avec les fans de Donald Trump lors de son investiture en janvier 2025.


Les femmes qui chantent sont dangereuses

Bâillonnées depuis l’avènement de la République islamique, les artistes iraniennes reprennent de la voix depuis le mouvement « Femme, Vie, Liberté ». Maylis de Kerangal se fait l’écho de leurs chants.

Avec les images bouleversantes de Newsha Tavakolian, de l’agence Magnum.


«J’ai des tyrans plein les yeux»

La journaliste et poétesse Aya Mansour dévoile des histoires d’Irakiennes qui résistent, parfois avec humour, toujours avec force. Et en premier lieu sa propre mère.

Avec des photographies de la Britannique Emily Garthwaite, qui avec sa série «Les larmes du Tigre» a documenté l'avenir incertain du fleuve en Irak, menacé d'assèchement, et celui des populations qui en dépendent.


Moudawana, mon amour

Polygamie masculine, mariage des mineures, devoir conjugal : la journaliste Camélia Echchihab raconte les pièges du Code de la famille et le combat de ses amies féministes au Maroc.


«Regarde comme le ciel est grand!»

Elle a subi le joug de son père, de son frère, de son mari. À 68 ans, la Taïwanaise Chiou Taur Wu commence enfin à vivre sa vie. Pour son amie, la photographe italienne Martina Bacigalupo, dont elle a été la nounou, elle raconte en images sa renaissance.


Série: Les enfants perdus de Bonheur

Ils ont grandi à Chtchastia, une ville du Donbass dont le nom signifie «bonheur» en ukrainien. Ils formaient une petite bande. Leurs destins croisés racontent dix ans d’invasion russe. Fauchés par l’insatiable désir d’empire de Poutine.

Premier épisode, par Léna Mauger. Avec les images de la photographe Marion Péhée, qui les suit depuis près d’une décennie.


Allons-y: En Syrie, sur les traces d’une bibliothèque perdue

À partir des ouvrages trouvés dans les décombres des maisons bombardés par Bachar, ils avaient créé une bibliothèque libre et clandestine. On avait découvert ces jeunes rebelles avides de savoir et de liberté dans Les passeurs de livres de Daraya, de Delphine Minoui. Dix ans plus tard, la journaliste franco-iranienne les a retrouvés dans cette banlieue de Damas au lendemain de la fuite du dictateur.


Petite histoire d’un grand film: «Her Story»

Ne dites pas à Shao Yihui qu’elle a réalisé une oeuvre féministe, elle pourrait prendre peur. Feelgood movie sur une mère célibataire passé par miracle à travers les mailles de la censure, Her Story fait à la surprise générale un malheur au box-office chinois. Devenu l’emblème d’une génération de jeunes urbaines en Chine, il évoque avec humour sexualités, genre et masculinité. Pierre Haski, chroniqueur sur France Inter, ancien correspondant de Libération à Pékin, raconte ce film aux répliques déjà cultes, à rebours de la pudibonderie officielle.


Air Bester

Embarquez sur le vol de la journaliste et productrice radio Eva Bester pour un voyage culturel ascensionnel. Dans ce numéro, l’univers sombre et drôle de Linor Goralik, née en Ukraine, russophone ayant dû fuir la Russie après l’invasion à grande échelle car considérée comme «agent de l’étranger».


Retrouvez l'ensemble de ces articles dans notre nouveau numéro, désormais disponible chez votre libraire

A propos de Kometa

Née du choc du retour de la guerre sur le continent européen, Kometa raconte le monde partout où il bascule, de l’intérieur, à travers les regards de celles et ceux qui le vivent. La revue fête sa première année et grandit grâce à vous, en passant de 4 à 6 numéros par an en 2025.

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L'agenda

21-23 mars

Week-end musical - Temps d'Arménie

Du 21 au 23 mars 2025, la Maison de la culture arménienne d’Alfortville propose une immersion dans le dialogue entre tradition et modernité à travers une masterclass, des concerts mêlant créations contemporaines et répertoire de Komitas, ainsi qu’un atelier artistique pour le jeune public. Cet événement met en lumière des œuvres inédites de compositeurs belges et célèbre la richesse du patrimoine musical arménien.


14 avril

Rencontre avec la dessinatrice Emil Ferris, animée par Laure Adler

Emil Ferris revient avec son dessin au stylo bille et son univers gothique et pop. À l’occasion de la publication du second tome de Moi, ce que j’aime c’est les monstres, elle débarque à Paris lors d'une soirée à la Maison de la poésie animée par la journaliste et essayiste Laure Adler, marraine de notre nouveau numéro «Même les tyrans ont peur des femmes». Une rencontre «monstre» à ne pas rater !

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