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Rendez-vous pour le 2e Kometa Comedy Club au Théâtre Fontaine !


Bonjour, Je m'appelle Newsha Tavakolian.

Je suis née à Téhéran en 1981 et je suis photographe professionnelle depuis vingt-cinq ans. Je travaille pour l’agence Magnum depuis 2015. Mes photos se veulent aussi documentaires – par exemple sur les femmes en Iran ou dans les zones de conflit – qu’artistiques, brouillant les frontières entre la réalité et l’imaginaire. J'aime la nature et les animaux. J'aime me promener dans les espaces verts sous le soleil, nettoyer la maison, répondre à tous les messages et courriels, et ne rien faire.


Mes photos dans Kometa

Trois photographies de mon projet «Listen» illustrent l’article de Maylis de Kerangal, intitulé «Les femmes qui chantent sont dangereuses», dans le Kometa 6. Ce projet que j’ai réalisé il y a quinze ans à Téhéran porte sur les chanteuses iraniennes. 

J’ai immortalisé des chanteuses professionnelles en leur demandant de chanter comme si elles étaient devant un large public alors qu’elles se trouvent dans un petit studio du centre de Téhéran et qu’on les réduit au silence. Depuis la révolution islamique de 1979, il est interdit aux femmes de chanter en solo ou de produire leurs propres disques. La voix d'une femme représente un pouvoir qui, si on le fait taire, déséquilibre la société et déforme tout.

CD rêvés

L’autre volet de mon projet «Listen» a été d’inventer des pochettes de CD pour chacune de ces femmes, des pochettes imaginaires que j’ai «rêvées» pour les chanteuses de mon pays réduites au silence par le régime et qui expriment ma propre interprétation de la société iranienne dans laquelle je vis. Si ce n’est que les boîtiers resteront désespérément vides… 

L’une de ces photos sert de couverture au sixième numéro de Kometa.


L’info que j’ai retenue pour vous 

En février, j'ai passé deux semaines sur un bateau au milieu de la mer Méditerranée avec l'ONG SOS Méditerranée, qui sauve les personnes en danger de noyade qui cherchent à échapper à la pauvreté et à l'injustice en quête de nouvelles opportunités et d'une vie meilleure.

Pour en savoir plus : https://sosmediterranee.fr/sauvetages/recap-112-personnes-secourues-par-locean-viking/


L’événement qui m’a marquée

Après le décès de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, de nombreuses femmes ont commencé à s'exprimer sur les médias sociaux. En 2024, j'ai été particulièrement émue par le concert virtuel de Parastoo Ahmadi, qui s'est produite sans hijab dans un ancien caravansérail du centre de l'Iran.

Maylis de Kerangal en parle dans son article du Kometa 6 et la cite: «Je suis Parastoo, une fille qui veut chanter pour ceux qu’elle aime, un droit que je ne puis ignorer, chanter pour le pays que j’aime passionnément […] Écoutez ma voix dans ce concert imaginaire.» 

Un concert qui a été visionné des millions de fois sur YouTube, témoignant d'une immense bravoure et symbolisant l'émancipation des femmes.


Une raison d’espérer

L’amour.


Le livre que je recommande

Vanessa Machado de Oliveira, Hospicing Modernity. Facing Humanity's Wrongs and the Implications for Social Activism, North Atlantic Books, 2021 (non traduit).

Un guide qui donne à réfléchir pour faire face aux pandémies mondiales, au changement climatique et à d'autres crises modernes avec maturité, humilité et intégrité. L’autrice est brésilienne, professeure à l'université de la Colombie-Britannique (Canada).


Une phrase qui m’inspire

«Mariez-vous, et vous le regretterez ; ne vous mariez pas, et vous le regretterez aussi ; mariez-vous ou ne vous mariez pas, et vous le regretterez dans les deux cas. Riez de la bêtise du monde, vous le regretterez ; pleurez-la, vous le regretterez aussi ; riez de la bêtise du monde ou pleurez-la, vous regretterez l'un et l'autre. Crois une femme, tu le regretteras ; ne la crois pas, tu le regretteras aussi... Pendez-vous, vous le regretterez ; ne vous pendez pas, vous le regretterez aussi ; pendez-vous ou ne vous pendez pas, vous le regretterez dans les deux cas ; que vous vous pendiez ou ne vous pendiez pas, vous regretterez l'un comme l'autre. Voici, messieurs, l'essence de toute philosophie.»

Søren Kierkegaard (Ou bien… ou bien…, Gallimard, coll. Tel, 1984)


Retrouvez les photos de Newsha Tavakolian dans le 6e numéro de Kometa.

A propos de Kometa

Née du choc du retour de la guerre sur le continent européen, Kometa raconte le monde partout où il bascule, de l’intérieur, à travers les regards de celles et ceux qui le vivent. La revue fête sa première année et grandit grâce à vous, en passant de 4 à 6 numéros par an en 2025.

En vous abonnant, vous soutenez des autrices et des auteurs en résistance et un journalisme indépendant de qualité. Retrouvez tous les deux mois dans une belle revue papier des grands récits littéraires, des photos d’auteurs et des débats d'idées, et suivez-nous chaque semaine dans notre newsletter et chaque jour sur nos réseaux. Merci d'être à nos côtés!

L'agenda

Lundi 7 avril

Kometa Comedy Club - 2e édition

Le Kometa Comedy Club rouvre ses portes ! Avec Charline Vanhoenacker aux manettes, retrouvons-nous autour d'une programmation exceptionnelle avec des invités de marque et un programme aussi désopilant qu'instructif. Et c'est pour la bonne cause : L’intégralité des bénéfices de la soirée sera reversée à Reporters Sans Frontières et à l’association Ukraine World.


Jeudi 10 avril 2025

Rencontre avec Etgar Keret

Rencontre entre Raphaëlle Leyris et l'auteur israélien à l’occasion de la parution de son ouvrage Correction automatique (L’Olivier, 2025). Ce roman mêle humour et noirceur à travers des personnages décalés, dont un célibataire fauché, un acteur de téléréalité interdimensionnel et une femme cherchant à convaincre une IA de se suicider. Un grand entretien avec Etgar Keret est à retrouver dans Kometa 6: «Je ne laisse pas les autres me dire qui je suis».


Lundi 14 avril

Rencontre avec Emil Ferris animée par Laure Adler

Emil Ferris revient avec le deuxième tome de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, poursuivant son exploration de la figure du Monstre. En 2018, son alter ego, Karen Reyes, avait marqué les esprits avec un univers gothique et pop, dessiné au stylo bille.

Cette rencontre, en partenariat avec Kometa, est l’occasion d’échanger sur son œuvre, qui mêle polar, horreur et récit intime. Avec ce nouveau volume, Emil Ferris plonge encore plus profondément dans son monde fascinant et mystérieux.

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